- boutonné
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• 1160; de bouton1 ♦ Qui se ferme avec des boutons. ⇒ boutonner. Robe boutonnée devant.2 ♦ Qui présente des boutons (6o). Le tweed est une étoffe boutonnée.⇒BOUTONNÉ, ÉE, part. passé et adj.A.— Part. passé de boutonner.B.— Emploi adj.1. [En parlant des végétaux] Qui porte des boutons. Un rosier tout boutonné (Lar. 19e).Rem. Attesté dans de nombreux dictionnaires.2. [En parlant d'une partie du corps hum.] Qui a des boutons. Visage boutonné (Ac. Compl. 1842).Rem. Attesté dans de nombreux dictionnaires.3. [En parlant d'un vêt. ou d'une pers. portant un vêt.]a) Muni de boutons et qui donc se ferme au moyen de boutons. Corsage à basques rondes, boutonné devant (MALLARMÉ, La Dernière mode, 1874, p. 796).— P. métaph. [En parlant d'inanimés abstr., avec une idée de contrainte ou de gêne] Leur importance boutonnée, gourmée, silencieuse (CHATEAUBRIAND, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 3, 1848, p. 417); une santé physique drue et généreuse, malaisément boutonnée dans les contraintes mesquines de la vie sociale (HUYGHE, Dialogue avec le visible, 1955, p. 368).b) P. méton. [S'applique à une pers. portant un vêt.] Dont le vêtement est fermé à l'aide des boutons dont il est muni :• 1. Il était boutonné jusqu'au menton dans un long manteau noir, à pèlerine retombant des épaules jusqu'aux hanches.CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 315.— Au fig. Qui ne livre pas ses pensées, qui n'extériorise pas ses sentiments. Synon. renfermé, secret :• 2. ... il sera imperturbablement boutonné et circonspect en présence d'un inconnu, dont il ne sait pas le nom et la valeur, et auquel il serait exposé à témoigner trop ou trop peu de courtoisie. Il l'ignore et l'évite; s'il est abordé, il se détourne; si on lui adresse la parole, il coupe court avec hauteur.AMIEL, Journal intime, 1866, p. 224.4. ESCR. Fleuret boutonné. Fleuret dont l'extrémité est garnie d'un bouton :A. POMMIER, Crâneries et dettes de cœur, 1842, p. 141.STAT. — Fréq. abs. littér. :217. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 214, b) 579; XXe s. : a) 332, b) 229.boutonné, ée [butɔne] adj.ÉTYM. 1160; de bouton.❖1 Qui se ferme à l'aide de boutons. || Une robe boutonnée derrière. — Fermé par des boutons. || Habit boutonné. || Un costume étroitement boutonné (→ 1. Boulot, cit. 1).1 (…) le col de sa chemise veuf de cravate mais soigneusement boutonné, la veste boutonnée aussi d'un de ces complets en tissu de mauvaise qualité (…)Claude Simon, le Palace, p. 31.2 Par métaphore. || « Un vocabulaire très boutonné », guindé. → Carambouillage, cit. 2.3 Escr. || Fleuret boutonné, dont l'extrémité est munie d'un bouton.2 D'Artagnan prit d'abord ces fers pour des fleurets d'escrime, il les crut boutonnés.A. Dumas, les Trois Mousquetaires, t. I, p. 36.❖CONTR. Déboutonné.
Encyclopédie Universelle. 2012.